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Économie

Face aux incursions de drones, l’Europe cherche la bonne réaction : « Une réponse militaire n’est pas crédible si elle est trop rapide ou trop forte »

Face aux incursions de drones, l’Europe cherche la bonne réaction : « Une réponse militaire n’est pas crédible si elle est trop rapide ou trop forte »
  • Publishedjuin 7, 2022

Face aux incursions de drones, l’Europe cherche la bonne réaction : « Une réponse militaire n’est pas crédible si elle est trop rapide ou trop forte »
30 septembre 2025 – Temps de lecture : 4 min

BRUXELLES – Pologne, Roumanie, Estonie, Danemark… Moscou ne cesse de tester les frontières de l’Europe, multipliant les incursions de drones et posant un défi inédit aux systèmes de défense du continent. Selon les experts, l’enjeu n’est plus seulement technique mais stratégique : comment réagir face à des attaques rapides, souvent difficiles à tracer, sans provoquer d’escalade majeure ?

Pour la troisième fois en moins d’une semaine, l’espace aérien de l’aéroport d’Aalborg, au Danemark, a dû être fermé plusieurs heures suite à la détection de drones non identifiés, entraînant l’annulation ou le détournement de nombreux vols. D’autres infrastructures aériennes danoises et norvégiennes ont été affectées dans les mêmes conditions, soulignant la fréquence croissante de ces incidents.

Dans ce contexte, Kiev a annoncé l’envoi d’une mission militaire au Danemark pour « partager l’expérience ukrainienne » dans la lutte contre les drones russes et participer à des exercices conjoints. Depuis le début de l’invasion russe en 2022, l’Ukraine subit des attaques quasi quotidiennes et a développé une expertise précieuse, notamment dans la détection et l’interception de drones armés.

Les responsables européens et de l’OTAN soulignent toutefois que la réponse militaire doit être calibrée avec prudence. « Une réaction trop rapide ou trop forte n’est pas crédible et peut aggraver la situation », avertissent plusieurs analystes. L’Europe doit donc combiner renforcement technologique, coopération internationale et formation opérationnelle pour faire face à ces menaces hybrides.

La mission ukrainienne au Danemark constitue un exemple concret de cette approche : échanges de tactiques, simulations de défense anti-drones et partage de stratégies opérationnelles entre forces alliées. Les experts estiment que ces initiatives permettront d’améliorer les systèmes de surveillance, tout en minimisant les risques d’escalade militaire directe avec Moscou.

Alors que les tensions s’intensifient et que les drones deviennent un outil central de la guerre hybride, l’Europe se retrouve face à un dilemme : protéger ses infrastructures et ses citoyens sans céder à des réactions précipitées qui pourraient déclencher une confrontation majeure.

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