Milan-Paris : la mode à vive allure

Paris – 30 septembre 2025. ⏱ Temps de lecture estimé : 3 min

Moins de vingt-quatre heures séparaient deux rendez-vous majeurs : le défilé Giorgio Armani, organisé dans l’écrin solennel de la Pinacothèque de Brera à Milan, et celui de Saint Laurent, face à la tour Eiffel. La mode, cette saison, a choisi d’accélérer le tempo, offrant un spectacle à la fois bouleversant et audacieux.

À Milan, l’hommage au maître disparu résonnait avec émotion. Le créateur Giorgio Armani, disparu le 4 septembre, avait minutieusement préparé son ultime présentation. Entre tailleurs amples et robes aux reflets orientaux, la collection baptisée Pantelleria, Milan célébrait à la fois l’île méditerranéenne chère au couturier et la ville qui l’a vu bâtir son empire. Les silhouettes défilaient avec gravité, rappelant que la modernité d’Armani s’inscrivait désormais dans l’histoire.

À peine le temps de reprendre son souffle que Paris ouvrait son chapitre. Sur l’esplanade du Trocadéro, Anthony Vaccarello a signé son 30ᵉ défilé pour Saint Laurent. Un jardin labyrinthique, taillé à la gloire du logo YSL, servait de décor à des silhouettes contrastées : blousons en cuir sombre et chemises blanches impeccables pour les « femmes de midi », robes de Nylon aux couleurs mandarine et olive pour les « comtesses de minuit ». Un clin d’œil assumé à l’esprit subversif de la maison.

Quand la tour Eiffel s’est illuminée au final, la capitale de la mode a rappelé au monde entier sa suprématie. Entre Milan et Paris, la transition n’aura jamais été aussi brève, mais l’allure, elle, est restée intacte.