Procès en appel du crash Rio-Paris : seize ans après, les familles en quête de justice
Procès en appel du crash Rio-Paris : seize ans après, les familles en quête de justice
Publié le 29/09/2025 – Temps de lecture estimé : 2 min
Seize ans après la tragédie qui a coûté la vie à 228 personnes, le crash du vol Rio-Paris revient devant la justice. Lundi 29 septembre, Air France et Airbus comparaissent devant la cour d’appel pour homicide involontaire, après avoir été relaxés en première instance. Au cœur du débat : les sondes Pitot, dont la défaillance avait entraîné la perte des données de vitesse et le dysfonctionnement du pilotage automatique.
Des familles déterminées
Les proches des victimes n’ont rien oublié. Corine Soulas, mère d’une victime, confie :
« J’ai commencé un processus, je vais aller jusqu’au bout. C’est une manière pour moi de rendre hommage à ces 228 victimes et plus particulièrement à ma fille. »
Michel Mommayou, qui a également perdu sa fille dans le crash, ajoute :
« Je n’ai jamais accepté la relaxe prononcée par le tribunal. Ces gens-là sont responsables, mais ils ne sont pas coupables. Il y a quand même des responsabilités. »
Un procès de deux mois
Lors du premier procès, la justice avait relevé des manquements de la part d’Air France : des pilotes insuffisamment formés et des techniciens ayant sous-estimé les risques liés aux sondes Pitot. Ces pièces métalliques externes, recouvertes de givre le jour du drame, avaient provoqué la perte totale des informations essentielles pour le pilotage.
Air France maintient sa position :
« La compagnie continuera à démontrer qu’Air France n’a commis aucune faute pénale à l’origine de cet accident. »
Le second procès, prévu pour durer deux mois, pourrait enfin déterminer la responsabilité effective des deux géants de l’aéronautique et apporter une réponse aux familles en quête de justice.

